PROGRAMME DE FORMATION ET SUIVI DE JEUNES VULNéRABLES

PROFORTEC.

Pays                                                  Pérou
Projet présenté par                         Association Taller de los Niños
Projet développé par                       Association Taller de los Niños – Lima
www.tallerdelosninos.org.pe

Durée du projet                                1 an  -  (renouvelable avec accord des parties)

PRESENTATION DU PROJET :
Le programme de Formation Technique de jeunes vulnérables – PROFORTEC, est un projet que l´Association Taller de los Niños développe depuis l´année 2002.
Au long de ces derniers 10 ans, le programme a amélioré ses compétences de formation en faisant une adéquation des cours en fonction des besoins requis dans les entreprises de confection textile oú dans les salons de coiffures.
Le « développement personnel » est un axe tranversal destiné á renforcer l´estime personnelle des jeunes, contribuer á améliorer leur projet de vie et répondre aux difficultés que les jeunes ne partagent en général avec personne.
L´accompagnement personnalisé des élèves depuis le premier jour des cours jusqu´á la fin de l´année de suivi en cours d´emploi (plus de 13 mois) avec le projet de « La bourse de l´Emploi » permet de renforcer chez les élèves les rythmes de vies et de travail qui exigent ponctualité, respect de l´autre, travail accompli avec sérieux et parallèlement assure la construction d´alliances avec les adultes qui vivent avec le/la jeune afin de faire d´eux des alliés désireux de permettre le changement de vie des jeunes vulnérables.

SOLLICITUDE DE FINANCEMENT.
La totalité du projet vaut U.S. 59,280.oo est reçoit partiellement l´aide de l´Association Atelier des Enfants.
Toutefois, pour l´année 2013, le suivi des élèves ne jouit pas encore de financement, raison pour laquelle Taller de los Niños sollicite une aide de U.S. 11,100.oo correspondant au poste et aux fonctions du responsable du programme de la Bourse de l´Emploi.

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  • CONTEXTE, ETAT DES LIEUX

ACTEURS EN PRéSENCE :
Actuellement au Pérou, l´école secondaire (5 ans) est obligatoire. Cependant, les chiffres officiels démontrent que les normes sont amplement dépassées par les réalités sociales et culturelles des familles, en particulier des plus pauvres.
Actuellement la couverture de l’école secondaire est de 77% des adolescents. En d´autres mots, chaque année, plusieurs milliers de jeunes (plus de 50,000) sont projetés en dehors des sentiers battus des droits établis. De ce fait, ils perdent leurs droits à recevoir une formation professionnelle (technique ou universitaire) qui pourrait leur permettre ensuite d´obtenir un emploi capable de les sortir de leur condition de pauvreté ou d’extrême pauvreté.
Pour les jeunes terminant leur scolarité, trois filières seulement sont possibles pour recevoir une formation professionnelle reconnue :

  1. Les universités, vers lesquelles se jettent les jeunes, même si leurs capacités d´apprentissage ne permettent pas toujours la réussite d´une formation qui durera plus de 4 ans, dans le meilleur des cas.

Il est bon de préciser que dans le cas des universités publiques, seuls 10 jeunes sur 100 accèdent à une place, tant les demandes sont grandes. Même si les universités publiques sont gratuites, les familles ont à affronter les coûts des transports quotidiens, des livres et cahiers nécessaires pour les études, ce qui provoque une première forme d´exclusion des plus pauvres.

  1. Les instituts supérieurs (pédagogiques et techniques) qui offrent en une période allant de 24 à 48 mois, une formation qui devrait leur permettre ensuite d´avoir accès à un travail technique.

Les instituts publics sont rares, raison pour laquelle les instituts privés sont nombreux, ce qui veut dire que les plus pauvres auront toujours à affronter la difficulté familiale de « maintenir » économiquement les jeunes adolescents/Adultes, durant le temps de formation.

  1. Il existe un groupe d´infime quantité, qui s´inscrit, lors de l´avant dernière année d´école secondaire à un CEO (Centre d´éducation Occupationnelle), en général ces collèges tentent de maintenir un curriculum officiel de formation générale, tout en donnant une formation technique (électricité, confection textile, cosmétologie, etc…) Ces centres de formations sont en général peu prisés, car de qualité souvent douteuse.

Face à la tension formation/urgence de trouver un emploi, l´Association Taller de los Niños de Lima, s´est proposée il y a quelques années déjà de développer un programme de formation qui puisse répondre aux possibilités réelles des jeunes pauvres de zones périurbaines, et en particulier dans le cas précis du district de San Juan de Lurigancho.
Depuis l´an 2002, une approche toujours plus profonde s´est réalisée non seulement avec les jeunes demandant une formation, mais surtout avec les familles afin de pouvoir établir les possibilités réelles de formation et de la disponibilité de temps que ces dernières veulent bien donner aux jeunes avant d´exercer une pression plus forte pour qu´ils se mettent á travailler.
En 2003, les familles ont été catégoriques, un temps supérieur à 6 semaines n´est plus tolérable et les familles exerceront une pression suffisamment forte sur le/la jeune pour le/la forcer à abandonner sa formation.
A partir de cet état de fait, les formations offertes par Taller de los Niños répondent aux demandes des jeunes et des familles :
a. Une formation courte, mais qui puisse assurer des connaissances techniques suffisamment solides.
b. Avoir accès à un travail immédiatement après la formation (ne pas avoir à faire les queues intermínables pour présenter son CV, avec des dizaines d´autres jeunes, qui parfois ont une  formation plus longue).

  • FACE AU PROJET : QUI FAIT QUOI ?
  • L´association Taller de los Niños maintient la gestion du programme de « la Seconde Chance ».
  • La Municipalité de San Juan de Lurigancho a manifesté son désir de signer une convention de coopération en faveur du projet total.
  • Les entreprises de confection textile son moins craintives et acceptent de signer des conventions de coopération afin de recevoir les jeunes formés. (12)
  • Des ex-élèves du cours de confection  textile, ayant ouvert, quelques années après leur formation leur propre micro-entreprise (5)
  • Les ex-élèves des cours de coiffure, ayant ouvert un salon de coiffure, acceptent de recevoir des stagiaires pour peaufiner leur formation et donner plus de confiance aux élèves en fin de formation.

 

  • Socio-économique

Selon les projections du Fonds de Population des Nations Unies, la moitié de la population mondiale est formée par des personnes de moins de 25  ans ( soit plus d’un milliard de jeunes entre 10 et 19 ans). Le chômage affecte les jeunes de manière disproportionnée. En effet, le segment des 15 à 24 ans représente plus de 40% du total de la population en chômage mondialement et l´indice de chômage juvénile est deux á trois plus élevé que les indices de chômage de la population adulte.
La situation économique et sociale des jeunes Péruviens et préoccupante : 52% des jeunes péruviens vivent en condition de pauvreté.
La commission nationale de la jeunesse (CONAJU)  du Pérou a présenté l´étude « Système d´information géo référentiel de la jeunesse » ou  « Carte de la pauvreté de la jeunesse ». Les chiffres montrent que 52% des jeunes Péruviens se trouvent en situation de pauvreté, et que 20% de ce secteur se situe en condition d´extrême pauvreté.
L´étude révèle que 3 millions 388 mille jeunes réalisent diverses activités dans tout le pays, et que 22% des jeunes qui travaillent le font de manière indépendante, un même pourcentage le fait comme employés, 25% comme ouvriers, 26% réalisent des travaux de familles sans rémunération, 3% sont des employés domestiques, et seuls 2% sont employeurs.
Au Pérou, vivent 7 millions 190 mille 882 jeunes dont 4 millions 943 mille 782 vivent dans les régions urbaines du pays.
Selon la CONAJU, au Pérou, 47% des jeunes n´a  pas recherché une assistance médicale en cas de maladie et 74% des jeunes Péruviens ne disposent pas d´une assurance sociale.
L´étude de CONAJU signale que selon les informations du Panorama Social en Amérique Latine, le taux de chômage des jeunes (15 à 24 ans) est en moyenne deux fois et demi le taux général, pour les 15 à 19 ans, le taux est 4 fois supérieur. Si il est vrai que le problème est mondial, il est particulièrement grave dans le contexte de l´Amérique latine qui montre une disparité marquée entre le  chômage des jeunes et le chômage en général.

  • Situation locale :

San Juan de Lurigancho est le district le plus peuplé du Pérou, et malgré un taux de pauvreté particulièrement élevé de sa population (18%), les autorités locales et nationales n´ont pas prêté d´attention au problème de la jeunesse de ce district.
Avec son million d´habitants, le district n´a pas bénéficié de programmes de formation pour les jeunes qui se voient tous obligés d’aller étudier ou travailler « en ville », ce qui représente plus de trois heures de transport par jour, et une forte somme à payer pour les transports en commun.
L´unique centre de formation technique existant est devenu prisé pour les jeunes étant en condition de payer mensuellement plus de U.S. 40.oo et disposant du temps nécessaire pour suivre une formation technique de plus de deux ans. Le temps qu’il est possible pour ces jeunes de consacrer à se former est particulièrement réduit quand on observe que 18% des accouchements réalisés dans le centre materno enfantin du district proviennent de jeunes adolescentes.
A cela s’ajoute le fait que 75% des mères adolescentes du district n´ont pas terminé leur scolarité.

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Les grossesses non désirées

Le problème des grossesses non désirées et plus particulièrement celles des mères-adolescentes prend une ampleur inquiétante. Dans le district de SJL, 18% des mères ont moins de 18 ans, ce qui concerne 12’000 naissances par an. Bien que les avortements provoqués ne soient pas officiellement enregistrés en raison de leur illégalité, les chiffres les plus conservateurs estiment à 350’000 le nombre d’avortements clandestins réalisés chaque année à l’échelle du pays. D’un point de vue légal, le personnel de santé de l’Etat a l’obligation d’orienter les femmes dès l’âge de 16 ans sur les questions de contraception . Toutefois, le manque de temps pour chaque patiente empêche les sages-femmes de les conseiller sur les avantages et inconvénients de la contraception. Il y a également des résistances religieuses de leur part à aborder ces questions. Il n’est pas rare en effet que les sages-femmes soient de confession catholique et très pratiquantes et qu’elles considèrent la sexualité comme un sujet tabou, particulièrement en ce qui concerne les adolescentes. Ces dernières ont donc énormément de difficultés à accéder à un moyen de contraception puisque, se sentant montrées du doigt et critiquées , elles ne se présentent pas dans les centres médicaux .

Justification du projet par rapport au contexte 

L´absence d´espaces de formation pour jeunes vulnérables n´ayant pas terminé leur scolarité où ayant suivi une formation scolaire non-scolarisée de maigre qualité ne permet pas la diminution de comportements á risques, création de gang, diminution d´opportunités de développement de jeunes adultes au sein de la communauté de San Juan de Lurigancho. Ceci a pour conséquence :

  • La présence élevée de grossesses non désirées
  • Des emplois sous-payés
  • La frustration et violence croissante des jeunes sans emplois.

L’association Taller de Los Niños est active au milieu du bidonville de SJL depuis 34 ans et développe différents projets en faveur de l’enfant et de sa famille, selon quatre axes principaux :

Santé

Education

Droits des citoyens

Formation des jeunes

Axe Formation des jeunes : Au travers du Programme de Formation de Jeunes Vulnérables – PROFORTEC, les jeunes - et leurs familles qui servent d´alliés pour le suivi social de chaque élève – reçoivent une formation technique de courte durée leur permettant de recevoir postérieurement un accompagnement professionnel afin de pouvoir être placé dans des entreprises alliées au programme de PROFORTEC.

Par ses expériences passées, l´Association Taller de los Niños a démontré qu´une formation de courte durée (6 semaines pour la formation de base) permet aux jeunes les plus vulnérables de sortir de l´espace des activités sous-payées et parfois dangereuses, de recevoir le support de leur famille durant cette courte durée ce qui leur permet de reprendre confiance en eux et reconstruire un projet de vie digne et de qualité.

La stratégie se définit sur plusieurs axes de formation :

  • Garantir une formation courte de qualité comme confectionniste textile oú comme coiffeurs/coiffeuses.
  • Compléter la formation professionnelle par un cours de « développement personnel » destiné á orienter les jeunes quand á leur projet de vie, construction de leur CV,
  • Offrir un espace d´accompagnement auprès des familles durant la formation.
  • Devenir le pont entre les jeunes qui viennent de terminer leur formation et les entreprises qui cherchent du personnel (micro-entreprises, moyennes entreprises, entreprises d´exportation textile).
  • Offrir un accompagnement d´une durée de 12 mois, postérieurement á la formation afin d´assurer l´adéquation á l´emploi fixe et régulier des jeunes.

Le projet ne se substitue á aucune activité de centres de formations professionnelles. Il s´agit de continuer á offrir diverses actions multidisciplinaires qui offrent une prise en charge des jeunes vulnérables et contribuer á améliorer leur condition socio-économique et de l´emploi.

Le projet trouve sa raison d´être à partir des données nationales et locales concernant le chômage et le sous-emploi des jeunes et de l´expérience accumulée par l´association Taller de los Niños à Lima.
L´une des évidences de plus grand impact pour le développement du projet est liée au fait que les jeunes pauvres – objectifs du projet – ne disposent en général que de peu de temps (en moyenne un maximum de six semaines) pour se former, au-delà de ce délai, les familles exercent une forte pression pour que le jeune reprenne un travail afin de contribuer au budget familial.
Dans le cas des élèves machinistes, on a pu observer que les jeunes avaient travaillé de manière informelle durant au moins les trois années antérieures avant de solliciter la formation dans le programme.
Dans le cas des mères adolescentes, la croissance du bébé – aux environs des six mois – commence à signifier également une augmentation du coût de maintient, ce qui provoque que la famille force la jeune femme à chercher du travail hors de la famille pour le maintient de son enfant.
Un élément important concernant les jeunes n´ayant pas terminé leur scolarité obligatoire est lié au manque de stabilité des jeunes dans les emplois qu´ils ont occupés après leur abandon de l´école. Le programme a permis d´identifier que les élèves des cours de coiffure et couture avaient réalisé en tous les cas 5 activités différentes durant les derniers six mois, et que les changements s´étaient produits d´une part suite à la fermeture du poste ou parce qu´une tension s´était produite avec l´employeur.
Par ailleurs, la sortie de l´école a un impact social et économique sur les familles, car d´une part, les parents n´arrivent pas à percevoir que le jeune tracera un nouveau cercle de pauvreté autour de lui, mais en même temps la famille se retrouve avec un nouveau membre « adulte » qui apporte à l´économie familiale et se met à compter sur cet apport, ce qui plus tard rend difficile l´insertion du/de la jeune élève dans des cours qui demandent une certaine stabilité.

  • Principal problème que le projet cherche à résoudre :

Les jeunes n´ayant pas terminé leur école secondaire où ayant fait une école secondaire informelle, ne se trouvent pas en condition de trouver un travail stable, et encore moins de pouvoir démontrer leurs connaissances pour trouver un emploi offrant des conditions de travail adéquates.
Le manque d´un certificat de fin de scolarité obligatoire empêche les adolescents et jeunes adultes d´avoir accès à une formation technique dans un institut puisque ce document constitue la condition d’admission.
Compte tenu des brèches sociales vécues par les jeunes n´ayant pas terminé leur scolarité, le volet de « développement personnel » inclus dans les trois formations permet que les participants(es) puissent reconstruire leur projet de vie, en les accoutumant à de nouvelles normes, aux horaires et donc à une vie plus stable, qui permet aux jeunes d´éviter la routine connue « je me retrouve face á on conflit, j´abandonne et je vais ailleurs ».

Autres problèmes auxquels le projet devra s’atteler pour résoudre le problème principal :

  • Accès à l’emploi après la formation : Si il est bien vrai que le placement professionnel des machinistes et des coiffeuses est résolu presque totalement, un gros travail de coordination et de nouveaux accords sont à conclure pour assurer non seulement un placement, mais surtout un placement avec un salaire adéquat pour les aides institutrices et les gardes d´enfants.
  • De nouvelles conventions seront à signer ou à renouveler avec le bureau décentralisé du Ministère de l´Education (UGEL  05)  et avec les Municipalités alors que le Pérou vient de changer ses autorités nationales. Les élections régionales et municipales rendront sans doute difficiles des accords, alors que les autorités en place ne sont pas sûres de rester après 2007 et que le nouveau gouvernement parle de « municipaliser » la gestion des programmes éducatifs.

 

LE PROJET :

Finalité (situation souhaitée à longs termes et auquel le projet contribue)

Les conditions de vie des jeunes formés s’améliorent considérablement grâce à
une meilleure insertion professionnelle.

Objectif (situation que le projet prévoit d’atteindre soit la résolution du problème

  • Accès à un emploi pour des jeunes n´ayant pas terminé leur scolarité secondaire.
  • Certification des jeunes dans l´une de deux  formations proposées (coiffure, machinistes en textile,).
  • Diffusion de l´expérience acquise.

 

Domaine de compétences de l’équipe responsable :

  • Elaboration du projet
  • Vérification des objectifs
  • Suivi des indicateurs
  • Exécution du projet
  • Suivi des élèves
  • Remises des rapports
  • Analyses des résultats – progressive trimestrielle

STRATEGIE D´INTERVENTION :

  • Diffusion claire des critères d´inscription (jeunes n´ayant pas terminé leur secondaire où ayant fait une secondaire non formelle).
  • Evaluation psychologique et de développement des élèves (afin d´établir un état des lieux et non pas pour marginaliser).
  • Développement des cours de formations par les spécialistes (couture, coiffure, école enfantine, garde d´enfants). Les cours sont basés sur une pratique quotidienne des nouveaux acquis.
  • Intégration du plan de Développement personnel dans les cours :
  • Contacts préalables avec les employeurs, avant la sortie de chaque volée d´élève :
  • Placement/préparation de la lettre de recommandation pour l´employeur.
  • Suivi sur le terrain, durant une année dans le cas des machinistes textiles et coiffure, de trois mois dans le cas de aides institutrices/garde d´enfants.

 

Les bénéficiaires directs –Nombre  et caractérisation

  • 160 Machinistes
  • 55 Coiffeuses + 40 en formation complémentaire

CARACTERISATION :

  • Machinistes : jeunes n´ayant pas terminé leur scolarité ou ayant fait une scolarité non formelle
  • Coiffeuses : jeunes femmes n´ayant pas dépassé la fin de la scolarité obligatoire et ayant réalisé les années précédentes diverses activités rendant difficile leur survie.

Impact attendu sur les bénéficiaires

  • Accès à un travail stable, en comparaison aux activités de survie réalisées avant la formation.
  • Amélioration de la qualité de vie, - depuis la perspective des jeunes et des familles.

 

Renforcement institutionnel des groupes bénéficiaires :

  • Le groupe humain ciblé par le programme, en général tend à croire qu il ne sera « jamais capable » d´avoir un brevet ou un diplôme, le certificat décerné par Taller de los Niños rend une valeur et un sentiment d´existence et de qualité personnelle aux élèves après une très brève période.
  • L´existence non seulement du certificat de formation, mais encore de la convention de coopération avec les entreprises et la lettre de recommandation permet « d´ouvrir les portes » des entreprises demandant du personnel .
  • L´existence d´un système de suivi des élèves avec la Bourse de l´Emploi est un cas unique au Pérou, qui donne aux employeurs une impression de programme « sérieux » et cohérent, puisque les autres centres de formations se limitent á former des jeunes et de les lancer à la rue pour qu´ils cherchent un travail.

Intégration des dimensions genre et équité :

  • Le programme est majoritairement ouvert aux femmes vivant dans des conditions sociales et économiques difficiles.
  • Toutefois, la formation des jeunes garçons a été acceptée dans le cas de la formation des machinistes, suite à une demande formelle de ces derniers en 2004.
  • Les salaires gagnés par les machinistes, hommes ou femmes sont absolument identiques.
  • Tous les élèves sont évalués individuellement et chaque cas est considéré lorsque l´élève manifeste des difficultés à pouvoir financer sa formation. Aucune exclusion du programme de formation n´est faite pour des raisons économiques.
  • Le programme de placement des machinistes assure également une évaluation continue du salaire payé et de la reconnaissance des droits sociaux.
  • Les coiffeuses sont rétribuées non pas en fonction du nombre d´heures travaillées mais en fonction du nombre de clients.

 

3.    RESULTATS ATTENDUS, INDICATEURS ET CHAMPS D’ACTIONS  (cadre logique)

Objectif et résultats attendus, Rappel résumé

Indicateurs objectivement vérifiables et sources de vérification

Suppositions importantes, conditions critiques, hypothèses

Champs d’action

Objectif principal (rappel de 2.3)
Accès à un emploi stable pour des jeunes n’ayant pas terminé leur scolarité secondaire et qui mènent à bien une des formations proposées
(coiffure, machinistes en textile, gardes d’enfants/aides-institutrices)

 

 

  • 90% des jeunes certifiés comme machinistes, coiffeuses et aides de classe obtiennent un emploi dans les 30 jours qui suivent la formation
  • 80% des machinistes, coiffeuses et aides institutrices sont toujours en exercice un an après avoir terminé la formation.
  • Reconnaissance de la formation par la population locale et par les employeurs.
  • Respect des engagements de la part des employeurs.
  • Places de travail sur le marché.
  • Signature du traité de libre commerce avec les Etats-Unis

Une synergie est établie avec les programmes exécutés par Taller de los Niños á Lima :

  • L´émission de radio permet la diffusion non seulement de la publicité, mais encore des résultats obtenus par le programme de la Seconde Chance.
  • Le programme de prévention de l´abandon scolaire permet de rencontrer les autorités éducatives et de les sensibiliser.

R1

  • 160 machinistes en textile

 

90% des élèves terminent leur formation

Investissement personnel des étudiant-s-es.
Absence de grossesse chez les participantes

  • Diffusion du projet auprès des entreprises qui à leur tour recommandent le cours à de nouveaux jeunes :

R2

  • 55 coiffeuses + 40 en formation complémentaire

 

90% des élèves terminent leur formation

 

Conditions socio-  économiques permettent d´assurer les achats du matériel indispensable à la charge des participantes.

  • Le bouche à oreille donné au travers de plus de 100 petits salons de coiffures permet de donner une crédibilité « entre pairs » au programme de formation.

Norme : « Técnica de Planificación Familiar – Résultion du Ministère de la Santé Nº 536-2005

Annexe 1 : Situacion de Salud, Red de Salud  San Juan de Lurigancho, Ministerio de Salud, 2011, Analisis Casual , Incremiento de la prevalencia de los embarazos en adolescentes, p.80

Photo : une grand-mère de 39 ans allaite son enfant de 7 mois. Sa fille est assise à ses côtés avec ses deux enfants.