LES PROJETS PSF A SOUKUY

Pays enclavé de la zone sahélienne, le Burkina Faso (en langue Moré " le pays des hommes intègres ") est l'un des pays les plus pauvres du monde. Il fait partie des Pays les Moins Avancés (PMA) et l'Indicateur de Développement Humain ("IDH", outil statistique développé par le PNUD est l'un des plus faibles : 0,320 (contre 0,924 pour la France ou 0,743 pour le Pérou)

  • L'espérance de vie à la naissance est de 46,1 ans,
  • Le taux d'alphabétisation des adultes se situe à 23 %, tout comme celui des enfants en âge scolaire.

SUPERFICIE 274.200 km²

POPULATION TOTALE 11. 535.000 (chiffres 1996)

CAPITALE ET VILLES IMPORTANTES Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou

L'économie burkinabè repose essentiellement sur l'agriculture, l'élevage et de plus en plus sur ce qu'on appelle le " secteur informel " regroupant les micro-entreprises et les petits commerces. Le village de Soukuy, où intervient Partage sans Frontières, n'échappe pas à cette règle.

Présentation du village de Soukuy

Il s'agit d'un village d'un millier d'habitants situé à 18 kms au nord de Dédougou, non loin du fleuve Mouhoun (la Volta Noire). La population est essentiellement composée de "Bwa" (l'un des groupes ethniques du Burkina).

Les moins de 15 ans constituent 47% de la population totale. La population active (tranche de 15 à 49 ans) est estimée à 39%. Sur le plan social, les rapports entre les différentes communautés ethniques sont plutôt bons.

L'émigration définitive ou de longue durée y est pratiquement inexistante. Malgré cette absence "d'exode rural", la situation des villageois reste particulièrement précaire, du fait des aléas climatiques (périodes de grande sécheresse ou au contraire inondations catastrophiques). Par ailleurs, le manque d'infrastructures (routes, mais aussi équipements sanitaires,…) se fait cruellement sentir.

Suite à plusieurs plans d'ajustement structurel "négociés" avec le FMI , l'Etat burkinabè s'est "recentré" sur des priorités qui sont loin de prendre en compte les attentes et les besoins des populations rurales. Les paysans sont de plus en plus méfiants à l'égard des agents de l'Etat opérant sur le terrain. Ceux-ci ne disposent pas non plus des moyens nécessaires pour remplir correctement leur mission.

Malgré ces handicaps, les villageois ne sont pas découragés et plusieurs groupements ont vu le jour. Deux d'entre eux sont en contact avec notre association :

1. Le groupement pré-coopératif de Soukuy " Bwoubwata " (" travaillons ensemble" en langue Bobo) qui est composé de 55 membres (hommes).

2. Le groupement des femmes "Bwoubwassi" qui compte plus de 100 membres.

Le contact avec ces deux groupements s'est fait par l'intermédiaire de Jérémie Kadéba, originaire de Soukuy, ancien correspondant de Bruno Drogue , qui a joué un rôle déterminant dans la mise en place de telles structures. Jérémie est infirmier diplômé d'Etat et il effectue actuellement un stage de spécialisation de 2 ans en odonto-stomatologie à Ouagadougou, suite à sa réussite à un concours administratif.

Sans lui, rien n'aurait été possible. Qu'il en soit remercié !

PARTAGE SANS FRONTIERES AU BURKINA FASO

1. Rappels

La coopération entre PSF et Soukuy a démarré en 1996. Les jeunes du groupe " Bwoubwata " ont mis en culture plus de 4 hectares de terrain pour y produire des choux, des oignons, des tomates, des aubergines. L'irrigation se fait grâce à des moto-pompes qui vont chercher l'eau dans le fleuve tout proche. Cette mise en valeur s'est effectuée sur les fonds propres du groupe des jeunes.

En 1997, Partage sans Frontières a apporté une contribution de 8000 FF pour l'achat de semences et de petit matériel.

Puis deux autres problèmes essentiels sont apparus :

1. Celui de la clôture du terrain, car les lapins africains sont aussi gourmands de choux que leurs " confrères " européens…

2. Celui du transport et de la commercialisation de la production.

- En 1998, PSF a adressé la somme de 14400 FF au groupement de Soukuy pour l'achat du matériel nécessaire à la protection du terrain (pieux, grillage),

- Puis sur la période 1999-2000, à la demande de nos amis de Soukuy, notre association a pris en charge le financement d'une banque de céréales permettant de résoudre en grande partie le problème toujours crucial de la période de "soudure" entre deux périodes de récoltes ainsi que l'achat de deux charrettes à ânes permettant d'améliorer les conditions de commercialisation de la production maraîchère sur le marché de Dédougou. (coût total : 9000 FF)

Suite au voyage d'Anne-Marie Perret au Burkina en décembre 98, le contact s'est également établi avec les femmes de "Bwoubwassi". Un projet de mise en valeur d'un périmètre maraîcher d'un hectare, avec notamment le creusement de puits, l'achat de petit matériel, de semences, de clôture, nous a été financé. Son coût total est de 39.000 FF, répartis sur 3 ans (2000-2002).

Les projets se sont ensuite enchâinés et nous avons pu en alliant nos efforts, français et burkinabés, réaliser de grandes choses.