GROUPEMENT FEMININ NYATANMU-SIN

BP 132 –DEDOUGOU

BURKINA FASO

CEL     00 226 70 28 62 27

FIXE    00 226 76 74 02 83

 

PROJET D’EMISSION RADIOPHONIQUE

DE SENSIBILISATION A LA PREVENTION

DU PALUDISME PAR L’UTILISATION

DES MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES

Décembre 2008

I PRESENTATION DU GROUPEMENT NYATANMU-SIN

 1- 1 Objectifs

Nyatanmu-sin ou « l’entente est bonne » est une organisation féminine à but non lucratif officiellement reconnue par les autorités Provinciales du Mouhoun en octobre 2001. Elle a pour objectif général de contribuer à l’amélioration des conditions socio-économiques et sanitaires de ses membres et des couches les plus défavorisées dans la zone d’action, la province du Mouhoun.

    •  Activités

Depuis 2006 le groupement s’est engagé dans la lutte préventive contre le paludisme. Ses actions portent sur :

  • la connaissance de la cause du paludisme, la sensibilisation à la prévention de la maladie par l’adoption de meilleures habitudes de vie (assainissement du cadre de vie, utilisation de la moustiquaire imprégnée) ;
  • la mise à la disposition des populations défavorisées sensibilisées (femmes enceintes et mères d’enfants de 0 à 5 ans) de moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée d’action d’une durée de vie de3 ou 4 ans et pouvant résister à 21 lavages  à un coût social ;
  • le suivi des familles équipées en moustiquaires afin de vérifier leur utilisation effective, la qualité des installations, le nombre de personnes protégées ; en vue d’une évaluation de l’impact des moustiquaires sur les bénéficiaires en terme de réduction ou de disparition des crises de paludisme.

Pour ces débuts la zone d’action du groupement a été la commune de Dédougou et aussi quelques villages environ (Massala, Moundasso, Oulani ). Les bénéficiaires sont des membres de quelques groupements féminins de ces zones.

En fin décembre 2008 trois cent cinquante (350) moustiquaires imprégnées ont été placées par Nyatanmu-Sin, protégeant près de neuf cents (900) personnes.

II CONTEXTE

2-1 Au plan National

Le paludisme est une endémie permanente au Burkina Faso avec une forte recrudescence de mai à octobre en raison de la saison hivernale très favorable à la multiplication des moustiques. Il est la première cause de consultation médicale, d’hospitalisation et même de décès dans les formations sanitaires. Selon les statistiques du PNLD (Programme National de Lutte contre le Paludisme) en 2007 on a enregistré  5 438 787  cas de paludisme dont 11 955 cas de décès  au Burkina

Le paludisme est donc un réel problème de développement pour le pays. Avec son corollaire d’hospitalisations, le moins que l’on puisse dire est qu’il est cause d’absentéisme, scolaire chez les enfants et professionnel chez les adultes.

Le paludisme est (dans les cas graves) cause de décès d’enfants comme de personnes productives.

Tout cela concourt à une baisse de la productivité nationale et se répercute sur le PIB du pays.

2-2 Au plan Régional

La région de la Boucle du Mouhoun compte six (06) provinces qui sont : la province du Mouhoun, de la Kossi, du Nayala, du Sourou, des Balés et des Banwa.

A l’instar des autres régions du pays, elle n’échappe pas à cette endémie du paludisme.

Les statistiques du troisième trimestre de l’année 2008 à propos du paludisme grave sont :

Chez les enfants de 0 à 5 ans : 8 843 cas dont 386 décès

Chez les femmes enceintes :  869 cas dont 10 décès

Le paludisme constitue également pour la Boucle  du Mouhoun la 1ère cause de consultation médicale soit un taux de 38%. La  boucle du Mouhoun est une zone agricole par excellence. En saison hivernale, de nombreuses familles d’agriculteurs se déportent en brousse et s’ y installent dans des hameaux ( femmes et enfants compris) pour 3 ou 4 mois de travaux champêtres.

Exposés aux moustiques, on déplore souvent les morts tragiques d’enfants en bas âge pour cause de paludisme grave et présentés trop tard en consultation médicale.

Au vue d’une telle réalité il y a lieu que les organisations communautaires aux cotés des services Etatiques et Privés de santé, renforcent les rangs pour une lutte surtout préventive contre ce fléau qu’est le paludisme.

III JUSTIFICATION

            La sensibilisation de la population ciblée est une étape très importante, voire capitale, pour la réussite de la lutte préventive contre le paludisme par l’utilisation de la moustiquaire imprégnée dans la région de la Boucle du Mouhoun

            La sensibilisation permet d’apporter aux populations rurales et ignorantes l’éclairage qui les conduira au changement de comportement souhaité. L’adoption de nouvelles habitudes qui sont l’acquisition et l’usage des moustiquaires imprégnées et l’assainissement du cadre de vie surtout en saison hivernale.

La sensibilisation permet de résoudre plusieurs questions liées à la prévention de paludisme.

3-1 Ignorance des populations rurales à propos du paludisme.

            Les causes réelles du paludisme et les modes de transmissions ne sont pas le plus souvent  bien connus par les populations en zone rurale.

Il n’est pas rare d’entendre des réponses comme : le paludisme est dû à « un excès de consommation d’huile dans l’alimentation », ou « à un excès de sucre », ou encore, au fait qu’on a été longtemps sous la pluie pieds nus…. L’importance de la protection des piqûres de moustique ne pourra être admise que lorsque la lumière sera faite sur la cause réelle du paludisme.  En plus des causes, l’accent sera également porté sur les signes du paludisme, sur le danger de cette maladie surtout chez les enfants et les femmes enceintes et sur la conduite à tenir en cas de crise, (c’est à dire rejoindre la formation sanitaire la plus proche) afin d’éviter des complications souvent fatales à la vie du malade.

3-2 Intérêt de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée

            Des arguments d’ordre économiques tels que le coût trop élevé des moustiquaires sur la place du marché sont souvent évoqués par la population.

Pour d’autres, les raisons de la  non utilisation de la moustiquaire sont d’ordre psychologique : la moustiquaire est un outil de luxe utilisable seulement sur  un lit. Par conséquent elle ne peut s’adapter ni  à la natte ni aux maisons traditionnelles.

Témoignages à l’appui, les avantages de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée pour éviter les crises graves chez les enfants, pas de hospitalisation ni de frais… ainsi que les inconvénients et risques liés à sa non utilisation  : crises graves de palu, frais d’hospitalisation et d’ordonnance médicale, risques de décès… seront clairement exposés.

            Les possibilités de l’usage de la moustiquaire imprégnée dans les maisons de type traditionnel, avec la natte, ou même pour se coucher en plein air, seront également démontrées afin de lever tout blocage.

           Depuis plus de deux ans que cette lutte a commencé , nous avons pu constater  que l’utilisation de la moustiquaire imprégnée a  supprimé les crises graves  de paludisme et une diminution de la mortalité  due à cette maladie

3-3   Ce projet a le plein accord du Directeur Provincial de l’Action Sociale de Dédougou

IV STRATEGIE

Le projet sera exécuté sur quatre (04) mois (février à mai 2009).

Le message sera porté aux populations les plus reculées à travers des émissions radiophoniques traduites en 5 langues

(moré, dioula, nouni, dafi, boamo)

Le canal retenu pour ce programme est le CEDICOM (Centre Diocésain de Communication) à Dédougou. Radio d’audience très grande dans la province qui couvre un rayon de 80 kilomètres.

Dans un premier temps ce projet concerne les villages de DédougouPassakongo, Mobgwentenga, Soukuy, Sankwé, Tchériba, dans lesquels  interviennent des associations françaises.

Dans chacun des villages l’émission sera faite dans la langue du terroir afin de faciliter  l’appropriation du message aux  bénéficiaires Les responsables des associations de ces villages serviront de point focaux au groupement Nyatanmu-sin  maître d’œuvre du programme pour sa préparation et sa mise en œuvre. Le village de Passakongo constituera le village test du programme.

L’équipe d’animation sera composée de :

  • 2 animatrices du Nyatanmu-sin
  • 1 technicien radio de CEDICOM
  • 1 Agent de santé du District Sanitaire de Dédougou
  • 1 Agent de santé du village concerné.
  • 1 Chauffeur

V BUDGET PREVISIONNEL.

Projet d’émission de sensibilisation de lutte contre le paludisme par l’utilisation de moustiquaires Imprégnées

Village test : Passankongo

Thème

Genre radiophonique

Type de prestation

Prix unitaire

Quantité

Montant

 

Prévention

Du

Paludisme

 

 

Emissions publiques

Réalisation animée  avec

  des agents de la Santé,

 l’association Nyatamu Sin

et la participation des villageois

 

 60 000

 

1

  60 000

 

Prise en charge du personnel

5 000 X 5

1

  25 000

Diffusion

20  000

2

  40 000

 

TOTAL

 

 

125000

Au  titre  de lancement de cette action, nous n’avons pas compté les frais du véhicule  ni les 30  micro programmes de diffusion  que nous comptons diffuser. pendant 3 mois.